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La coopération du ministère de la Justice et des Libertés avec celui de la Culture et de la Communication a vu le jour au milieu des années 1980, sous l’égide de Jack Lang et Robert Badinter, qui souhaitaient donner accès à la culture sous toutes ses formes, à toutes les personnes condamnées à des peines privatives de liberté. Deux premiers protocoles d’accord Culture/Justice (1985 et 1990) encadrent l’introduction de la culture en prison, notamment complétés par des circulaires d'application en 1992 et 1995, et près de deux décennies se sont écoulées avant qu’un troisième accord interministériel n’étende cette action culturelle à l’ensemble de la population relevant du ministère de la Justice. Depuis 2009, les personnes faisant l’objet d’une mesure alternative à l’incarcération (sursis, mise à l’épreuve, travaux d’intérêt général…) sont également concernées. Aujourd’hui, divers types de partenariats entre établissements patrimoniaux et Services Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) se développent, censés garantir « l’accès à la culture » à toutes les personnes placées sous main de justice et travailler à leur « réinsertion ».
Toutefois, l’ensemble des actions menées, en plus des partenariats formalisés, n’offre semble-t-il que peu de visibilité aux institutions de tutelle. C’est donc pour combler cette lacune que le Département de la politique des publics de la Direction générale des patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication a souhaité qu’une étude soit réalisée sur ce qui est aujourd’hui communément appelé « les actions patrimoniales en direction des personnes placées sous main de justice ».